A comme…
Ambassadrices
Lancée en 2007, l’opération « 1000 Ambassadrices pour les Sciences dans les Lycées», en partenariat avec trois associations, Femmes et Sciences, femmes et mathématiques et Femmes Ingénieurs, a pour but d’encourager les jeunes, et en particulier les jeunes filles, à s’engager dans la voie scientifique. Pendant une semaine, à l’issue d’une formation, des jeunes femmes recrutées dans les Universités et grandes écoles parisiennes ou dans les milieux professionnels se rendent dans les lycées de Paris, afin de donner envie aux jeunes filles qui pourraient être intéressées par les sciences de poursuivre leurs études dans cette voie. Ces ambassadrices, accompagnées de membres des associations, exposent leur propre expérience et démontrent ainsi l’absurdité des stéréotypes de genre selon lesquels les filles ne seraient pas faites pour les sciences. Cette démarche s’inscrit dans une politique en faveur de l’égalité filles / garçons dans l’enseignement supérieur conduite par Danièle Pourtaud, depuis plusieurs années.
Arts Appliqués (Ecoles Supérieures d’)
3 écoles municipales de réputation mondiale.
Les arts appliqués, ou métiers d’art, désignant un mélange de savoir-faire artisanal et de création artistique originale, font partie intégrante de l’histoire de Paris. Mode, ameublement, bijouterie, objets d’art… Tous ces métiers, qui font la renommée de notre ville, des petits ateliers des faubourgs aux grandes maisons du luxe, s’appuient depuis le XIXème siècle sur l’excellence de leurs formations : écoles Boulle (ameublement), Duperré (mode), Estienne (édition) et Olivier de Serres (graphisme). Si cette dernière a été transférée à la Région dans les années 1990, les autres écoles conservent un lien fort avec la Ville, qui assume la responsabilité de leurs locaux et de leurs personnels non-enseignants. Par la qualité de leurs formations et leurs débouchés, ces écoles de renommée internationale contribuent au dynamisme du tissu économique parisien et à son image à travers le monde.
Afin d’améliorer leur fonctionnement sans mettre en péril leur rattachement à la Ville de Paris, novation législative, nous nous sommes attelés à modifier leur statut. Ils sont ainsi devenus des Etablissements Publics Locaux d’Enseignement (EPLE) rattachés à la Ville, ce qui leur offre une plus grande souplesse de gestion.
Pour asseoir leur visibilité internationale et favoriser les échanges de leurs étudiants, nous avons encouragé leur entrée dans le réseau international Cumulus qui regroupe les plus prestigieuses écoles d’art au monde.
Ecole Boulle, rue Pierre-Bourdan, 12e
L’Ecole Boulle est devenue une référence mondiale en matière d’ameublement, mais aussi de design, d’aménagement intérieur ou de communication visuelle, sans oublier certaines formations techniques en métiers d’art : orfèvrerie, gravure, bijouterie ou métiers du bois.
L’Ecole accueille près de 1000 élèves et propose des formations allant de la seconde au Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués (DSAA) en passant par le CAP, le bac pro, le BTS ou la licence professionnelle.
Afin d’accompagner le développement pédagogique de l’Ecole Boulle, nous avons lancé en janvier 2007 un vaste chantier d’extension et de restructuration de ses bâtiments pour un coût total de 78 millions d’euros. Ces travaux devraient aboutir en 2012 et permettront une réorganisation totale de l’établissement et la création de 7 000m2 supplémentaires.
Ecole Duperré, rue du Petit-Thouars 3e
150 ans après sa création, l’Ecole Duperré reste l’une des écoles les plus reconnues dans les métiers de la mode. Nous l’avons doté d’espace supplémentaire pour lui permettre de continuer à se développer. Accueillant 500 élèves, exclusivement en post-bac, pour des formations de DMA (Diplôme des Métiers d’Art), BTS et DSAA (Diplôme Supérieur des Arts Appliqués), ainsi que la première licence professionnelle de chargé d'affaire en Agencement (en partenariat avec l’Université de Marne-la-Vallée), elle jouit d’une grande reconnaissance internationale, dont témoignent ses nombreux partenariats avec l’étranger, et notamment la Chine.
Estienne, boulevard Auguste-Blanqui, 13e
L’Ecole Estienne est reconnue en France et à l’étranger comme l’une des meilleures écoles formant aux métiers du livre, qu’il s’agisse de typographie, de reliure, d’illustration, ou, aujourd’hui, de PAO ainsi qu’aux métiers de la communication graphique et du multimédia.
Elle accueille 600 élèves à des niveaux très variés, depuis le lycée et la préparation du Bac Arts Appliqués jusqu’au Diplôme Supérieur des Arts Appliqués (DSAA), en passant par le Diplôme des Métiers d’Art (DMA) et le BTS.
Estienne fait face aujourd’hui à des problèmes de locaux. De nombreux travaux de mise aux normes ont donc été engagés par la Ville mais il est nécessaire d’effectuer une restructuration en profondeur de l’Ecole. Nous envisageons un rapprochement de l’Ecole avec l’Imprimerie Nationale, en accueillant une partie du patrimoine de cette dernière. Par ses activités de formation et par sa renommée, l’Ecole Estienne contribuerait alors à préserver et à rendre vivant ce patrimoine, outil de travail et de recherche pour les étudiants mais aussi pour le grand public.
EPSAA
Ecole Professionnelle Supérieure d'Arts Graphiques et d'Architecture de la Ville de Paris.
Divisée en deux sections principales (arts graphiques et architecture), l’EPSAA possède pour spécificité d’avoir un corps enseignant exclusivement composé de professionnels en exercice. Accessible sur concours à des élèves titulaires ou non du bac, elle propose des cycles courts pouvant conduire jusqu’à un BTS de communication visuelle.
Paris rend hommage à ses écoles d’art en donnant un « coup de projecteur » sur les jeunes talents de Boulle, Estienne, Duperré et Olivier de Serres. Une grande exposition réunissant des travaux d’élèves est organisée en décembre 2007 dans le cadre prestigieux du Couvent des Cordeliers.
B comme…
Boucicaut
18 000m2 pour aider l’Etat à désamianter Jussieu.
Assurer la sécurité de la communauté universitaire est pour nous une priorité absolue. Aussi, la Ville s’est engagée dans un certain nombre d’actions visant à permettre d’accélérer le désamiantage de Jussieu, désamiantage qui relève en tant que tel de la responsabilité de l’Etat.
Pour garantir la sécurité des chercheurs et des étudiants et permettre une accélération du chantier, nous avons mis à disposition de Paris 6 18 000m² de l’ancien hôpital Boucicaut, pour accueillir des laboratoires de décembre 2002 à 2009.
C comme…
Campus
Le choix d’un urbanisme universitaire ouvert.
Si le modèle dit américain du campus fondé sur l’isolement des installations universitaires a semblé dominer il y a 20 ans, nous avons souhaité au contraire privilégier la tradition française d’ouverture des universités vers la ville et de leur intégration dans la vie de la cité.
L’exemple de Jussieu, tentative plutôt malheureuse de campus au centre de Paris, et la volonté de favoriser les liens entre la communauté universitaire et les citoyens, nous ont donc poussés à privilégier dans la ZAC Paris Rive gauche l’essaimage des installations universitaires. Les bâtiments de Paris 7 y seront ainsi mêlés à des immeubles d’habitation et à des bureaux, et les rez-de-chaussée y ont été réservés pour des commerces de proximité. De même, certaines installations universitaires (notamment sportives ou culturelles) devraient pouvoir être utilisées par les riverains en dehors des périodes d’enseignement.
Cap en fac
Orientation et démocratisation de l’accès à l’Enseignement supérieur.
Il est aujourd’hui unanimement reconnu que les causes de l’échec en premier cycle trouvent leur racine dans la mauvaise orientation ou l’orientation par défaut. Opération initiée et financée par la Ville de Paris, Cap en fac a donc pour 1er objectif d’expérimenter une orientation active et personnalisée mise en œuvre par priorité dans les lycées parisiens les moins favorisés.
De plus, seuls 10% de jeunes qui entrent à l’université sont issus de familles d’ouvriers, d’employés ou de chômeurs, et ils ne représentent plus que 5% des effectifs au niveau master et doctorat soit à peu près la même proportion qu’en 1950. Cap en fac vise justement à donner aux jeunes parisiens défavorisés l’ambition et les moyens de poursuivre des études supérieures. Des professeurs d’université et des étudiants volontaires et formés vont dans les lycées présenter aux lycéens l’Université, son fonctionnement, ses débouchés et ses cursus.
Les universités partenaires s’engagent à leur garantir un tutorat personnalisé en premier cycle. Pour la rentrée scolaire 2007, 5 des 8 universités parisiennes travaillent auprès de plus de 1000 élèves issus de dix lycées.
L’EIVP* participe pour sa part à un dispositif parallèle dénommé Cap en Sup’ et accueille une vingtaine d’élèves chaque année issus de trois lycées parisiens.
Contrat de Plan Etat-Région
Un contrat particulier
Pour mettre en œuvre le plan U3M à Paris, une première Convention cadre entre la Ville et l’Etat a été signée en octobre 2000. L’engagement de la municipalité dans ce CPER 2000-2006 montre que le développement universitaire de Paris est l’une de ses priorités : elle y a consacré 400 millions d’euros, ce qui est plus que l’apport de l’Etat, hors désamiantage. Elle prolongera son effort dans le cadre du CPER 2007-2013, pour lequel la Ville a confirmé un engagement à hauteur de 411 millions d’euros. L’enseignement supérieur y est d’ailleurs le second poste d’investissement après les transports.
Pour moi, l’un des grands moments de cette mandature aura été la conférence de presse que les 8 présidents d’université ont souhaité donner, en présence du Maire de Paris, dans les salons de l’hôtel de Ville en 2005. Il s’agissait pour eux de dénoncer les manquements de l’Etat à la parole donnée dans le CPER pour remettre en état les locaux universitaires parisiens. Ces présidents, aux opinions politiques très diverses, montraient aussi la confiance retrouvée entre la Ville et ses universités.
E comme…
EIVP (Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris)
Grande école municipale d’ingénieurs en génie urbain, rue Fénelon, 10ème
Fondée en 1959, l’EIVP avait pour mission première de former les ingénieurs dont la Ville avait besoin. Ouverte depuis 1986 aux élèves improprement appelés « civils » (c’est-à-dire non fonctionnaires de la Ville de Paris), l’Ecole a désormais un recrutement mixte, avec environ deux tiers d’élèves civils. Cette évolution est allée de pair avec des mutations en profondeur de l’EIVP, liées aux exigences nouvelles des métiers de la ville. Seule école d’ingénieurs française labellisée « Génie urbain », l’EIVP occupe à ce titre une place à part.
C’est pour préserver cette place que je me suis attelée, comme présidente du Conseil d’Administration et entourée d’une nouvelle équipe de direction, à une profonde réforme de l’Ecole, autour de trois axes : le renforcement de l’équipe pédagogique, le déménagement vers de nouveaux locaux et le passage en Régie autonome.
Ces trois réformes concomitantes permettent aujourd’hui à l’EIVP d’envisager l’avenir plus sereinement et de développer ses activités qui, dans le contexte d’urbanisation croissante, sont un atout pour le développement de notre ville et pour la mise en place de coopérations décentralisées. Les ingénieurs de la Ville de Paris sont des références pour toutes les villes du monde, appelés notamment en renfort à chaque catastrophe, et ils véhiculent le savoir-faire et l’excellence de notre ville. La revue Challenges classe désormais l'EIVP parmi les meilleures Ecoles d'Ingénieurs françaises.
Envie d’amphi
Tous étudiants d’un jour.
Première initiative de la Ville dans son rôle de catalyseur du monde universitaire parisien, la municipalité a proposé à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur d’ouvrir leurs portes un jour par an, afin de donner à tous accès à la vitalité intellectuelle et la richesse patrimoniale qu’ils renferment. Le programme propose chaque année plus d’une centaine d’événements des plus variés.
Lancée en 2002, cette opération, intitulée Envie d’Amphi, séduit plus de 10 000 participants chaque année dans les 28 établissements partenaires. La date prévue pour l’édition 2007 est le samedi 24 novembre et, compte tenu de la demande pressante des parisiens, il est probable que l’opération se prolonge le dimanche 25. Alors, tous aux amphis !
ESPCI
L’école municipale aux cinq Prix Nobel, rue Vauquelin, 5ème.
Depuis plus d’un siècle, l’ESPCI occupe une place éminente dans le paysage scientifique mondial. Les cinq Prix Nobel obtenus par des chercheurs travaillant à l’ESPCI (Pierre et Marie Curie, Irène et Frédéric Joliot-Curie, Georges Charpak et Pierre-Gilles de Gennes) autant que la qualité de ses laboratoires et l’excellence de ses élèves en font l’une des meilleurs écoles d’ingénieur et un grand centre de recherche. Les nombreux brevets déposés chaque année par des chercheurs de l’Ecole dans les disciplines qui y sont enseignées (physique, chimie et biologie) montrent par ailleurs sa vocation industrielle.
Depuis 2001, un vaste chantier de modernisation des locaux a été mené avec pour priorité la mise en sécurité des bâtiments. Elle est désormais assurée. De nombreux équipements ont par ailleurs été construits. Parallèlement, l’Espace des Sciences de Paris a ouvert ses portes, confirmant la volonté de l’ESPCI de s’inscrire dans le la politique municipale de démocratisation de l’accès au savoir.
Par ailleurs, répondant aux souhaits de l’Ecole d’être dotée d’un statut plus souple et plus adapté à ses missions, nous l’avons transformée en établissement public municipal (Régie Administrative Autonome). J’ai maintenant l’honneur mais aussi la lourde tâche de présider son Conseil d’Administration.
L’ESPCI, dont les élèves sont appréciés partout dans le monde, a été classée 7° au palmarès 2007 du Point des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs. Retenue comme membre fondateur du Réseau Thématique de Recherche Avancée « Fondation de recherche transdisciplinaire du vivant », un des 13 RTRA labellisés en France en 2006, elle s’affirme également comme un centre de recherche de niveau mondial. En attendant, peut-être, un sixième Prix Nobel !
Espace des Sciences de Paris
Un pont entre la science et la cité, ESPCI, 5ème.
Imaginé par Pierre-Gilles de Gennes, alors directeur de l’ESPCI*, l’Espace des Sciences de Paris est une émanation de l’ESPCI. Inauguré en octobre 2004 par Bertrand Delanoë, il a pour objectif de permettre aux citoyens de découvrir ou de redécouvrir la science. Pour ce faire, il propose une approche fondée sur l’expérimentation, permettant aux non-initiés de mieux percevoir la réalité des grandes découvertes scientifiques contemporaines. Ce projet très inventif s’articule en effet autour de trois grands axes : un espace d’exposition ouvert au public, des cycles de conférences expérimentales, et un espace destiné à accueillir les élèves des écoles primaires pour des expériences scientifiques encadrées par les étudiants de l’école, dans l’esprit de « La Main à la Pâte ».
L’une des spécificités de l’Espace des Sciences de Paris est de s’appuyer sur la communauté scientifique présente à l’ESPCI, pour proposer un lieu qui soit véritablement à mi-chemin entre le centre de recherche et le musée… D’ores et déjà, sa programmation rencontre un grand succès et attire un public varié, habitants du quartier, étudiants, spécialistes ou simples curieux, ce qui nécessite même d’organiser des retransmissions en direct des conférences expérimentales dans des amphis de l’Ecole.
Renseignements, programmes et horaires : www.espci.fr/esp
F comme…
Féminisation
Pour une égalité réelle dans l’enseignement supérieur.
Dans le cadre du mainstreaming municipal en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, j’ai multiplié depuis 2001 les initiatives - colloques, groupes de travail, soutien aux associations militantes – visant à encourager la féminisation de l’accès aux disciplines et aux carrières universitaires.
Parmi ces initiatives, on retiendra notamment un colloque organisé en 2003 avec l’association Femmes et Sciences sur les thème : « Carrières scientifiques et universitaires : à quand l’égalité hommes/femmes ? », qui m’a amené en 2005 à créer le Prix de la jeune scientifique parisienne, ainsi qu’un Prix de la Ville de Paris pour une thèse sur les études de genre.
A travers des subventions municipales, nous aidons chaque année Femmes et Sciences, Femmes et Mathématiques et Femmes ingénieures à réaliser des brochures et à mener un énorme et patient travail de sensibilisation des jeunes lycéennes aux études et aux carrières scientifiques.
Nous travaillons enfin, avec les universités parisiennes, à améliorer la prise en compte systématique de l’égalité des sexes dans leur organisation et leur développement.
G comme…
Grandes écoles
H comme…
Handicapés
Dans tous les bâtiments d’enseignement supérieur dont la Ville de Paris est propriétaire, nous avons souhaité améliorer l’accueil des étudiants handicapés en mettant aux normes ces établissements en matière d’accessibilité. Même si la difficulté est grande lorsqu’il s’agit de bâtiments historiques tels que la Sorbonne ou l’ancienne faculté de médecine !
Halle aux farines
Bâtiment industriel du 19ème siécle, magnifiquement réhabilité par l’architecte Nicolas Michelin pour Paris 7-Denis Diderot à Paris Rive Gauche. Situé en front de Seine, face aux Grands Moulins, il abrite la plupart des amphis de cette université. J’ai souhaité que la Ville y conserve, en rez de chaussée, un espace de 250 m² dédié à la rencontre entre l’art et la science et largement ouvert au grand public. Ce nouveau lieu, animé par l’association Bétonsalon à partir de la rentrée 2007 en collaboration étroite avec les universitaires, symbolise l’ « université dans la Ville » que je souhaite pour Paris.
I comme…
International
La renommée internationale de Paris se confond souvent avec son art de vivre et son patrimoine. Pour une municipalité de gauche, l’image de notre ville doit d’abord être celle d’une cité tournée vers l’avenir et qui sait tirer profit de sa matière grise. La Ville soutient donc un grand nombre d’actions internationales mises sur pied par ses Universités et ses établissements d’enseignement supérieur, afin de les aider à valoriser leur exceptionnel potentiel dans le monde entier (voir également regroupements).
Souvent accompagné d’universitaires lors de ses déplacements à l’étranger, le Maire de Paris, président de l’Association Internationale des maires francophones et membre de l’association Cités et Gouvernements Locaux Unis met par ailleurs l’accent sur la coopération décentralisée, dont il a souhaité que l’EIVP* soit un acteur privilégié. Par exemple, à la suite de la visite de Bertrand Delanoë dans cette ville dévastée, l’EIVP a organisé avec le consulat de France à la Nouvelle-Orléans un colloque sur le thème de la « Reconstruction et revitalisation des villes pour un environnement durable ». En outre, l’EIVP organise une Université d’été internationale, où élus, responsables de services urbains et cadres des entreprises de service et de construction échangent pour faire émerger des bonnes pratiques conformes aux exigences d’un développement harmonieux et durable des villes. Enfin, suite au déplacement en Palestine du Maire de Paris en décembre 2006, l’Ecole envisage d’organiser un séminaire de formation à la gouvernance de l’eau à Paris pour les villes palestiniennes de la bande de Gaza et les villes israéliennes limitrophes.
Insertion professionnelle
Les Universités sont souvent accusées de mal préparer à l’emploi les futurs diplômés, mais le manque récurrent de moyens qui leur sont attribués pour travailler explique une large part de cette situation.
Cette question peut paraître dépasser le champ d’intervention de ma délégation, mais j’ai tenu à y impliquer la Ville parce qu’elle peut y jouer le rôle de catalyseur entre les différents partenaires (établissements, associations professionnelles, fédérations patronales, entreprises, partenaires sociaux, etc).
Nous avons décidé de co-financer la plateforme d’insertion professionnelle que met en place Paris Centre Universités. Cette plateforme comprend notamment la mise en réseau et le suivi de l’insertion des diplômés, la création d’un annuaire des anciens étudiants (comme cela se fait dans les grandes écoles) ainsi que d’un site internet visant à recueillir et à diffuser des offres de stage et d’emplois.
L comme…
Loi sur l’enseignement supérieur (projet)
Les projets du président de la République élu en 2007 pour l’enseignement supérieur méritent une vigilance particulière lorsque, comme moi, on tient fermement à certaines spécificités de notre modèle républicain. Eventuelle réforme du financement des Universités, qui laisse craindre une hausse même déguisée des droits d’inscriptions ainsi que la redéfinition du rôle des entreprises dans les établissements d’enseignement supérieur. Passage de l’ « orientation active » à l’ « orientation sélective » pour ne pas dire sélection. Le risque d’une université à deux vitesses n’est pas loin alors que l’urgence pour notre pays est d’élever le niveau général de formation, de réduire le taux d’échec tout en garantissant l’accès de tous à l’enseignement supérieur.
Ce dont manquent en premier lieu cruellement les Universités françaises, c’est d’argent et d’abord d’argent public. En France, on ne consacre chaque année que 8 000€ par an par étudiant contre plus de 12 000 euros dans les pays scandinaves et près de 18 000 aux USA.
Je suivrai donc avec attention toutes les mesures qui seront proposées dans ce domaine, en gardant à l’esprit les valeurs qui m’animent et l’ambition de redonner à l’Université toute sa capacité à faire se concrétiser le principe de méritocratie républicaine.
P comme…
Parcours de réussite
L’université française souffre de trois maux principaux: une orientation déficiente en amont (c’est à dire au lycée), un manque de moyen et d’encadrement pour éviter l’échec en 1er cycle, un outillage insuffisant pour réussir l’insertion professionnelle des diplômés. Pour une équipe municipale de gauche, soutenir le service public de l’enseignement supérieur afin de le rendre plus efficace et accessible à tous est une évidence. Avec Cap en fac et les plates-formes d’insertion professionnelle, ce sont de véritables “parcours de réussite” que nous expérimentons avec l’ensemble des acteurs concernés.
Paris Rive Gauche
Programme phare de cette mandature, la création d’un nouveau quartier universitaire à Paris Rive Gauche était un rendez vous historique pour la communauté universitaire parisienne et bien sûr pour notre équipe municipale. Ainsi, ce ne sont pas moins de 210.000 m² qui sont construits sur des terrains achetés par la Ville près de la bibliothèque F. Mitterrand et mis gratuitement à disposition de l’Etat pour y implanter des établissements universitaires. D’une part, pour permettre le désamiantage du campus de Jussieu par l’Etat, il a été décidé d’en sortir Paris 7- Denis Diderot. C’est la première fois qu’on construit une université à Paris depuis 25 ans. Installée dans les Grands Moulins et la Halle aux Farines rénovés ainsi que dans 4 bâtiments neufs pour la recherche, cette grande université pluridisciplinaire disposera de 155 000m². L’école d’architecture Paris Val de Seine s’y installe également, dans l’ancienne usine de la Sudac, tout comme le fera dans un second temps un vaste pôle de langues et civilisations regroupant l’INALCO (Langues’O), une bibliothèque et de nombreux centres de recherche. La Ville a également accepté de financer deux des bâtiments de Paris 7, livrés fin 2007. Nous avons choisi de réaliser, non pas un campus universitaire, isolé des habitants mais un véritable quartier fait de logements, de bureaux, de commerces où s’intègrent parfaitement les universités, comme dans le mythique quartier latin. Au total, ce sont environ 300 millions d’euros qui sont investis par la Ville dans cette opération universitaire d’une envergure inégalée, et ce pour 30.000 étudiants, enseignants et chercheurs.
Prix de la Jeune scientifique parisienne
Si l’université s’est largement féminisée depuis quelques années, les filles restent sous-représentées dans les sciences dites « dures ». Pour contribuer à la promotion de la science auprès des jeunes filles, nous avons créé en 2005 le Prix de la jeune scientifique parisienne, dont le but est à la fois de récompenser une jeune universitaire, sur une base scientifique et personnelle, et de susciter des vocations. Cette chercheuse s’engage à devenir une ambassadrice de la science auprès des lycéennes parisiennes.
Les disciplines choisies pour ce Prix ont été successivement la physique en 2005, les mathématiques en 2006, et les sciences de l’ingénieur (électronique, informatique, mécanique) en 2007.
Prix pour une thèse sur les études de genre.
Créé en 2006, ce prix a pour but d’encourager les jeunes universitaires de toutes disciplines à mener des études incluant la problématique du genre, parce que la mise en évidence et l’analyse des inégalités femmes/ hommes sont nécessaires pour que la société évolue sur ces questions. Une société paritaire ne sera possible que sur la base d’un changement culturel profond, et c’est aussi à cela que doit servir la recherche.
Le prix, remis à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes doit servir à la diffusion à un public le plus large possible des travaux du ou de la lauréat(e), qui s’engage à utiliser à cette fin les 3.500€ qui le récompensent.
Q comme…
Quartier latin
Berceau mythique des universités parisiennes, le quartier latin et la montagne Sainte Geneviève continuent de receler bon nombre des trésors de l’enseignement supérieur et de la recherche mondiale. De la Sorbonne à l’Université Pierre et Marie Curie en passant par l’ESPCI* ou l’ENS* et tant d’autres encore, ces établissements demeurent avec raison l’une des plus grandes fiertés de Paris. La Ville soutient avec vigueur ces fleurons, en investissant massivement dans leurs locaux et parfois même dans leurs équipements. Et les nouveaux quartiers universitaires en devenir que sont Paris Rive Gauche autour des Grands Moulins et celui du Nord Parisien viendront apporter l’espace complémentaire indispensable au développement universitaire parisien.
R comme…
Regroupements
Le premier classement de Shangaï de 2003, proposant un classement des Universités dans le monde, a retenti comme un coup de tonnerre dans le milieu de l’enseignement supérieur français. Il y aurait beaucoup à dire sur les méthodes de classement, mais le premier établissement français (et parisien) n’apparaissait qu’à la 65e place. Nos Universités ont alors compris qu’elles devaient coopérer et se regrouper pour peser dans le contexte international.
De ce constat et de cette volonté sont nées deux alliances, avec, dans les deux cas, le choix de la pluridisciplinarité. D’une part, les Universités de Paris II Panthéon-Assas, Paris III Sorbonne nouvelle, Paris VI Pierre et Marie Curie et Paris Dauphine se sont regroupées avec l’ENS* et l’EHESS* dans l’alliance Paris Universitas. Ainsi constitué, ce pôle compte 70.000 étudiants, 10.000 personnels, 350 laboratoires de recherche ainsi que le plus gros volume de publications d’articles scientifiques en Europe. D’autre part a été lancée l’alliance Paris Centre Universités entre Paris I Panthéon-Sorbonne, Paris V- René Descartes et Paris VII-Denis Diderot, qui regroupe 100.000 étudiants, 8.000 enseignants-chercheurs, 3.000 personnels administratifs et techniques, 48 unités de formation et de recherche et instituts et délivre 33 800 diplômes par an.
La prise de conscience semble déjà porter ses fruits puisque, dans le classement de Shangaï 2006, la première université parisienne, Paris 6, arrive au 46e rang.
Répertoire des savoirs
Paris est une ville de culture et de connaissance, à tel point qu’il est souvent difficile de s’y retrouver dans la diversité de l’offre proposée. Conférences, cours de langues, musées, bibliothèques, centres culturels sont à tous les coins de rue, encore faut-il le savoir ! Pour aider les parisiens à profiter de cette richesse incomparable, nous avons lancé depuis 2001 un petit livret gratuit, édité à 50 000 exemplaires et disponible dans de nombreux lieux publics (mairies, bibliothèques, etc). Ce Répertoire des savoirs, car c’est là son titre, est bien plus qu’un annuaire thématique. A la recherche d’une conférence, d’une formation ou tout simplement d’une expo ? N’hésitez pas, le Répertoire des savoir saura vous guider !
Lien : http://www.paris.fr.
S comme…
Sorbonne
La Sorbonne, connue dans le monde entier, symbolise l’Université française ainsi que la capitale universitaire qu’est Paris. Elle a la particularité d’être à la fois un monument historique largement visité et un lieu de vie et de création où des générations de nos meilleurs esprits se forment, enseignent, cherchent, débattent…
Prenant acte du prestige de ce qu’ils ne considèrent que comme une marque de fabrique, certains, à qui il ne déplairait pas de « liquider l’héritage de mai 68 », rêvent de cantonner la Sorbonne à un simple lieu de prestige bien policé. Peu de gens le savent, mais la Ville en est propriétaire. A ce titre, elle exige et exigera que la Sorbonne reste avant tout un lieu d’étude, de recherche et de fourmillement intellectuel. Un grand plan de mise en sécurité et de modernisation a d’ailleurs été voté par le Conseil de Paris en 2005, prévoyant pas moins de 45 millions d’euros de travaux pour cet ensemble architectural unique au monde. Pour que « Sorbonne ouverte », titre d’une exposition réalisée en 2005 par la Ville sur la place de la Sorbonne mais surtout mot d’ordre des manifestations estudiantines de mai 68, ne soit pas relégué au rang de curiosité historique.
T comme…
Travaux
Le patrimoine universitaire parisien a tellement souffert de l’absence de travaux de modernisation pendant 30 ans que cette municipalité a choisi d’en faire l’une de ses deux priorités (avec les « parcours de réussite »). La Sorbonne, le Collège de France, l’ENSCP*, la faculté de médecine aux Cordeliers rue de l’Ecole de médecine, la faculté de médecine rue des Saints-Pères, l’Ecole Boulle, l’ESPCI*, etc, bénéficient de ces investissements massifs. Parce que les conditions de travail des étudiants et de l’ensemble de la communauté universitaire à Paris doivent enfin être dignes de leurs ambitions.
U comme…
Universités
Il est banal de dire que Paris jouit d’une tradition universitaire ancienne et prestigieuse. La Sorbonne, Jussieu, Censier, Assas, Dauphine….Il suffit de citer quelques noms bien connus pour susciter l’intérêt. Il faut dire que depuis la fondation de l’Université de Paris sous Philippe Auguste en l’an 1200 jusqu’à la réorganisation des établissements en 1991 en passant bien sûr par l’épisode de Mai 68, l’histoire universitaire parisienne a été pour le moins mouvementée !
Paris intra muros compte 8 universités qui viennent de décider d’abandonner leur numéro pour mieux s’identifier: Paris 1- Panthéon-Sorbonne, Paris 2- Assas, Paris 3- Sorbonne Nouvelle, Paris 4- Paris Sorbonne, Paris 5- René Descartes, Paris 6- Pierre et Marie Curie, Paris 7- Denis Diderot et Paris 9- Dauphine. C’est notamment grâce à ces établissements de grande renommée et qui couvrent tout le champ disciplinaire que Paris peut s’enorgueillir du titre de première place universitaire européenne par la taille et par l’importance de la recherche. 300 000 étudiants à Paris, 600 000 en Ile-de-France, soit la moitié des étudiants en France et la moitié de la recherche publique. Parmi eux, près de 65% suivent leur cursus au sein d’une Université.
Depuis début 2006, plusieurs Universités parisiennes ont amorcé une dynamique de regroupement, et deux alliances ont depuis lors été scellées (Paris Centre Universités et Paris Universitas).
U3M
Universités du troisième millénaire
Préparé par Lionel Jospin en 1998, le plan U3M couvre les deux CPER 2000-2006 et 2007-2013 et vise à améliorer l’état des constructions universitaires et à améliorer, plus généralement, les conditions de vie et d’études des étudiants.
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Glossaire
EHESS : Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
EIVP : Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris
ENS : Ecole Normale Supérieure
ENSCP : Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris
ESPCI : Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris
INALCO : Institut National des Langues et Civilisations Orientales